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LE CALME: toute une communication "touristique" en tire partie:

IMPORTANCE, pour ne pas gâcher la majeure partie de la matinée...
D'UN CADRE HORAIRE!!!



NIVEAUX DE GÊNE
1, 2, 3, 4, 5, 6,
Il ne s'agit pas de d'évaluer "n'importe comment"...


Puisque quand le calme est rompu "c'est foutu": que ce soit très fort ou un peu moins fort importe peu, ce qui compte est en priorité que cela ne s'éternise pas et ne se reproduise pas à répétition toute une matinée et jour sur jour: il faut tout faire pour réduire la durée cumulée, et surtout éviter une sucession de passages isolés et obtenir une quiétude pour pouvoir compter sur les moments de répit....



Quand on craint le bruit en milieu naturel, pour quoicque ce soit comme raison, avec l'organisation actuelle du tourisme aérien il ne faut plus compter sur le matin pour respirer le calme et l'appaisement pourtant si recherché en montagne: la matinée est confisquée, même pour une poignée de touristes qui découvrent la Réunion vu d'en haut... où est le problème?


CADRE HORAIRE!!!

Il faut préciser que la tranche horaire perturbée peut considérablement varier à fréquentation égale (nombre de passages égal) selon l'organisation des survols QUI ACTUELLEMENT NE RESPECTE PAS UN CADRE HORAIRE... Le rapport "nuissances provoquées pour le nombre de bénéficiaire" est énorme...
En fin 2013 la nuisance sonore a ainsi occupé pratiquement 5h de temps toute la période touristique et 2 à 3 heure autrement, ce qui prend déjà "tout le bon" de la matinée, cela pour une centaine de touristes environ visitant par les airs. 10 touristes en ULM correspondent à 1 heure de nuisances sonores continue empêchant déjà le calme en montagne, tandis que 60 touristes imposent une heure de rotation d'hélicoptères, à un niveau sonore tel que ça rentre dans les maisons en dur....

ULM à 3km de distance (qui vole au dessus des Salazes et à 3000m d'altitude= comme un coupe herbe à fil à 50m à Cilaos-3 mares, nettement audible dans un coin calme, même en ville hors de la seule rue passante et commercante de Cilaos, durée du passage 6 minutes pour un touriste.
Hélicoptère à 3km de distance qui vole à 2300m d'altitude = comme un moteur de pelleteuse ou de camion à 30m de distance... durée du passage 3 minutes pour 6 touristes.

De plus en plus, les prestations deviennent variées: au temps où les hélicoptères faisaient tous plus ou moins la même prestation ils passaient relativement groupés, et il n'y avait presque pas d'ULM, mais ça a changé avec la multiplication des formules, ils tendent à passer non pas par groupe de temps en temps, mais en continu et tout le temps et quelques ULM empêchent le calme de s'installer car leur passages n'en finissent pas de durer: une circulation constante s'est installée il n'y a plus de réel répit.

La pire configuration est celle où l'on observe des passages isolé entre 4 et 15mn d'intervalle: 20 à 50 passages par jour sacrifie alors carrément une demi-journée, mais même en cas de faible fréquentation seulement 3 fois un seul ULM peut "colmater", par un bruit de moulin agaçant, de grands moment de répis (parfois 15mn par ulm!) empêchant de profiter du calme épargné entre les passages brefs d'une "poignée d'hélico" (moins d'une dizaine), en tel cas pour moins de 20 touristes en l'air (6 par hélico, 1 seul par ULM), la journée est tout de même foutue.
La moins pire est que tous les aéronefs passent en peu de temps,  c'est "apocalyptique" et gênant sur le coup mais ensuite c'est fini.

-  TENIR COMPTE DE L'AMPLIFICATION LOCALE
Plus de 10 fois la nuisance sonore durée-intensité d'un passage isolé par rapport à une situation de plaine: les échos multiplient par 3 à 4 le nombre de sources sonores apparentes (spatialisation, c'est comme toujours plusieurs survols en même temps), mais aussi et surtout, la durée de bruit d'un passage est multipliée par 6 environ: un passage isolé dans un cirque (cas extrême) a un impact de 10 passages isolé en plaine.

LA SPATIALISATION
Le fait que le son proviennent de plusieurs sources apparentes à la fois augmente la gêne à niveau sonore équivalent (les reflets sonores d'un seul hélico sur les remparts), augmente la nuisance sonore par délocalisation des sons (effet de stéréo envahissante qui "couvre plus" l'espace: le son vient "de partout") et à cela s'ajoute la dispersion des fréquences (plus de fréquences masquant les autres sons de l'ambiance, qui brouillent plus les oiseaux, la musique ou la parole). Même si le bruit n'était pas plus fort en décibels mesurés (en intensité absolue), le fait qu'il soit spatialisé et multiplié par les échos  le rend plus gênant (c'est l'effet de résonnance dit "réverb" très utilisé dans la musique pour faire "porter" plus fort une voix de chanteur ou des instruments sans augmenter le volume)


En basse saison (mars, avril mai juin), il y a peu de passage après le groupe du matin, mais comme il n'y a pas de cadre horaire, même avec très peu de trafic, le calme ne revient pas car il reste une forte probabilité que surviennent de nouveaux groupes ou passages isolés gâchent encore les moments de calmes de la matinée, et repoussent au delà de 10h du matin "la paix"....

NOTION DE QUIÉTUDE.
Un cadre horaire prévisible permet de s'organiser pour profiter immédiatement du calme revenu...

Si on ne sait pas que c'est fini pour de bon, on doit prévoir que ça puisse reccomencer, ce qui empêche d'organiser une séance de yoga, de relaxation, de randonnée "consciente", d'écoute des oiseaux tant que le risque que le bruit revienne est présent. Cela gêne aussi la reprise des chants d'oiseaux qui ne se risquent pas à relancer une "conversation" entre eux (il peuvent avoir besoin de plusieurs dizaines de minutes pour synchroniser leur chants dans toute une communeauté et mimer puis échanger des séquences sonores dans le cas des merles).
Si un dérangement peut encore subvenir, arrêter la nuisance sonore sans cadre fixé n'apporte même par le bénéfice d'un calme revenu prématurément par rapport à une habitude installée: on ne peut pas en effet "compter dessus", et "par défaut", l'heure de commencement de la quiétude et du vrai calme reste 11h du matin et pour longtemps... même si les rotations d'hélico et d'ULM s'arrêtent parfois à 9h30....

Pour obtenir le bénéfice d'une réduction de durée sans cadre horaire installée, il faudrait qu'il devienne habituel que ça s'arrête plus tôt et qu'il soit très rare que des engins violent le calme libéré: c'est très improbable si un cadre n'est pas fixé du fait que une petite minorité de pilotes se permettront encore de passer outre, les ULM en particulier.


ENREGISTREMENTS SONORE CILAOS CENTRE-VILLE EN 2014-2015