Index
Points d'améliorations urgents.
Il ne faut pas oublier qu'à CILAOS, une matinée perdue est souvent une
journée perdue: l'après midi le temps est couvert, incertain, souvent
avec du crachin ou de la pluie, et cela en toute saison, même si une
tendance à l'après midi ensoleillée est plus marquée en juin juillet
août, cette tendance au temps brumeux et bouché est plus marquée dans
les zones peuplées de la faune et de la flore endémique dite "forêt de
Nuages", qui en l'état actuel ne connaît quasi plus la conjonction du
calme et d'un temps ensoleillée.
Résumé des solutions à apporter, pour espérer pouvoir tolérer le tourisme aérien.
- Ne plus tolérer dans des espaces combinant population, tourisme
sensible au calme des lieux, et zone fragile (endémisme faune-flore,
communication des oiseaux), les aéronefs privés de loisir qui font
d'énormes nuisances pour un nombre très réduit de personnes (en particulier le gyrocoptère
qui représente un impact décuple (plus bruyant, 3 à 5 fois plus de
temps) par rapport à un hélicoptère ordinaire, et ce, pour 1 passager
au lieu de 6).
-Pour les autres aéronefs bruyants mais qui ont une raison d'être
"économique et touristique" ou encore le ravitaillement, tenter de
limiter le préjudice sur les lieux en installant une organisation, pour
réduire leur emprise sur les 3 aspects clefs que sont le cadre horaire
et la durée cumulée, la prévisibilité des dérangements, et leur
intensité, pour éviter une trop grande perte d'attrait des lieux qui
sur le plan social et économique a aussi sa réalité, du fait des
nuisances, surtout à Cilaos "station de montagne et de bien être"....
URGENCE DONC DE RESPECT d'un:
- cadre horaire 7-9h
- compactage temporel par regroupement (passer plusieurs à la fois, puis ménager des acalmies)
- stratégie de pilotage optimisée pour réduire les vibrations (En
hélico: vol en palier hélico altitude constante trajectoire rectiligne,
vitesse légèrement réduite), vol en phase de descente ULM avions.
- Éviter en dehors de cette tolérance, hors impératif intervention
urgente, tout survol dans l'enceinte du cirque comme dans tout espace
creusé faisant caisse de résonnance et contenant des forêts primaires
où le seul bruit de l'homme est le bruit aérien avec une émergence
acoustique record... (à Cilaos, impact maximal dans l'îlet des salazes
et la Réserve biologique du Matarum)
- Suivre, en général, pour réduire l'émergence acoustique, les grands axes
urbain, pour les vols de transport, afin de ne
générer du bruit que sur des zones déjà bruyantes (un bruit faible
d'ULM ou d'hélico même relativement lointain, par dessus le calme
d'une forêt primaire = bruit fort en rapport avec le calme des lieux,
tandis qu'un bruit d'hélico ou d'ULM ou d'avion, par dessus une ville
pleine de voitures ne se perçoit qu'à peine, sous mesure de pilotage
précautionneux)
Remarquez que cette stratégie là est valable pour le littoral, le
tampon, mais ne l'est pas dans les cirques, sauf peut être si l'on vole
bas, près de la route de Cilaos, et en ne dépassant pas 1200m
d'altitude de sorte à ne pas "arroser" tout le cirque.
- Garantir une prévisibilité des horaires: la durée cumulée est déjà un
problème, mais une nuisance sonore non cadrée empêche de retrouver une
quiétude pendant énormement de temps cumulé, même si c'est calme en
raison de la trop grande probabilité que ça continue ou reccomence
encore (tant pour la faune que pour les humains)...
Du fait que le bruit d'un aéronef est ici fort et prolongé des longues
minutes, toute activité dépendante du calme des lieux (communiquer de
loin, s'extasier, écouter), est interrompue, plus qu'entrecoupée par
une pause: c'est trop long, il faut reccomencer.
STRATÉGIE DE PILOTAGE...
- Trajectoires en plateau à vitesse légèrement réduite sur les
hélicoptères avec un travail sur l'orientation tenant compte que les
vibrations sont émise selon un faisceau prolongeant l'avant de
l'appareil, surtout avec les EC 130 B4..
Pour cet appareil tenir compte de l'effet de sirène du rotor de queue qui se manifeste en descente ou en virage.
- pour les ULM et les avions: organiser les vols de sorte à survoler
les cirques en phase de descente, pour éviter de mettre de la puissance
au moteur.
- Dans le long terme:
diminuer la fréquence de vol en aménageant des
appareils transportant massivement les gens, qui ont des dizaines de
places et déplacer les prestation vers des zones moins fragiles que les "trous de silence".
- Concevoir des alternatives: planeur à treuil, départs de parapente,
aménagement de panoramas, musée proposant des visites aérienne virtuelle par film tourné
avec drones, et parralèlement repenser le secteur aérien plutôt comme un service de
transport qui travaille à l'écart des zones fragiles où tout
bruit même minime devient important (déplacer le trafic hélicoporté et
aérien vers les zones urbaines et les grands axes de circulation)
Points de détails sur les points déjà évoqués ou précisions..
- Considérer le rapport des nuisances produites/le nombre de touristes servis..
Il est maximal avec le gyrocoptère: il provoque autant de brouillage
acoustique qu'un hélicoptère combiné à un avion (hélice de propulsion
arrière), reste 3 fois plus longtemps. Mesuré en ville, il atteignait à
altitude de passage ordinaire 38dB d'émergence tandis qu'un groupe de 3
AS-350 ensemble ne dépassaient pas 35dB (rapport de force entre le
bruit ambiant sans la nuisance et avant la nuisance)... numériquement
c'est de l'ordre de 6000 à 8000 fois le bruit ambiant... d'une ville,
même pas dans la nature..
Autant de nuisance pour une seule personne n'est pas admissible: il ne
faudrait pas tolérer que des aéronefs à si faible capacité de
transports survolent les cirques. Ils sont les plus bruyants par
conception: quand ils combinent une hélice à propulsion par l'arrière
travaillant en air turbulent et une faible finesse de vol les obligeant
à pousser le moteur plusieures minutes, une lenteur de déplacemement
prolongeant bien au delà de 3 minutes leur temps de nuisance par
passage, et ce dans la caisse de résonnance qu'est Cilaos, surtout si
c'est pour un client seulement à la fois.
Magnifique fut l'exemple de nuisance
maximale le 23 mai 2017 entre 10 et 11h, avec survol des zones les plus
sensibles (pris de loin, déjà bien bruyant alors qu'il survole la roche
Merveilleuse, et impacte plus durement la réserve biologique du matarum),
ce passage peut être ressenti comme une véritable insulte, car
longuement prolongé et dont la trajectoire a causé plusieurs dizaines
de minutes de nuisance dans
l'enceinte de Cilaos, même pas pour une ressource touristique
importante, mais seulement pour un seul "client": c'est le comble de
l'impact
négatif sur une population entière, pour le bénéfice de très peu de
personne et il n'est pas trop demander de faire cesser cela.
- Éviter les dérangements avant 7h du matin: tout est calme, presque
personne roule, des gens dorment encore, des gens peuvent avoir besoin
de se lever un peu plus tard, particulièrement le week end, les oiseaux
sont à un moment de sensibilité maximale.
- Concentrer les survols dans une plage horaire bien délimitée dont la
seule possible est en fait la fenêtre de vol qui correspond à la
meilleure probabilité de temps dégagé, et à de moins forte turbulences
donc moins de nuisances sonores (en particulier avec les hélicoptères
de type B4): entre 7h et 9h en moyenne, plutôt entre 8h et 10h en
saison fraiche et sèche (juin-juillet aoû), et 7h à 9h en été... voir
6h30 à 8h30 en décembre... pourvu que cela ne dure que 2h grand maximum
(sur 3000 personnes interrogées dans les sentiers, très peu osent
souhaiter l'interdiction du tourisme aérien, mais presque tous
souhaitent "un cadre horaire" et "des quotas", et le souhait le plus
exprimé de cette "tolérance", est "1h30 pas plus").
Cette plage horaire est à voir comme une "tolérance"... car on n'aurait jamais du,
dans le principe même du respect humain et de tels lieux, concevoir
d'installer une nuisance sonore quotidienne, forte et prolongée dans des
espaces aussi fragiles et qui résonnent autant pour du commerce ou du
loisir. Il faut bien se dire que c'est un préjudice économique pour le
tourisme local qui ne peut monter en qualité de séjour avec une telle
nuisance, que cela nuit à l'attraît de lieux qui perdent un
essentiel, même 2h/jour seulement cela impacte durement le
ressenti d'une randonnée quand on part tôt pour aller loin, ça impacte
aussi jour sur jour les cures de bien être à la recherche du calme des
lieux retirés, donc le secteur hôtelier (sans parler de la gêne des
habitants même si ils ne l'expriment pas, c'est comme 2h de chantier
chaque jour chez le voisin).
Pire encore quand la nuisance se prolonge surtout après 10h30, même les
curistes découvrent à la sortie de leur cure, un Cilaos bruyant,
infernal,qui n'est même pas agréable à parcourir à pieds dans la nature
alentour.
- LES SURVOLS ENTRE 10H ET 16H ont le maximum d'impact ils perdurent une gêne déjà conséquente
de 2h intensives subis dans la fenêtre de vol tolérée du matin, mais surtout ils
impactent plus de monde: les gens qui veulent profiter de la nature sont tous dehors, sans la protection d'un bâtiment.
- après 9h00, Les turbulences sont également plus fortes, et en particulier dramatiques sur le plan acoustique avec les hélicoptères
de type EC130 B4 qui "flappent", (cet exemple: il fait autant de bruit qu'une scie découpant du métal à 15m!)
De plus, cela impacte les activités
installées: le travail en forêt au calme, les randonnées commencées un
peu plus tard, les pic niques, ainsi que le ressenti des touristes venus
plus tards sur le sentier botanique... etc.
- ÉVITER tout survol même isolé hors la tranche horaire de
tolérance: une fois que le calme est revenu en effet, même 1 survol par
heure est de trop, car la traversée de Cilaos prend toujours au moins
3mn de bruit et même un ULM, en millieu naturel masque beaucoup toute
l'ambiance sonore: il faut bien attendre 50mn voir plus pour que les
oiseaux réinstallent leur communication longue portée, cela est surtout
sensible l'après midi où les survols devraient n'être qu'occasionnels
liés aux urgences, on constate que une après midi où le beau temps ou
même des éclaircie permettent le passage même lointain de 1 aéronef par
heure, que l'activité des oiseaux n'est plus la même: ils se taisent ou
ne font que quelques cris de contact, jusqu'à que ça soit calme
depuis parfois plus d'une heure. Ces vols isolés à chaque éclaircie
suppriment l'opportunité de connaître du calme conjoint au temps
ensoleillé...
- Sanctuariser les moments charnières et les évènements. Il devrait être
impensable de continuer les rotations pendant une éclipse solaire... c'est pourtant ce qui s'est fait et il faudra attendre des siècles pour "le refaire".
On devrait sanctariser la périodes de l'aube à 1h après le lever du
soleil ainsi que le coucher du soleil et le crépuscule (cela fixe du coup le
début de la fenêtre de vol), c'est les moments de communication
intensive des oiseaux, et du receuillement de certains humains (l'heure des prières, des contemplations..).
Moins connu mais remarquable, le passage du soleil près du zénith,
phénomène qui ne se produit que en été entre les tropiques, 2 fois par
an et que certains livres de géographie du passé citaient comme moment
de calme extraordinaire qu'on ne connait pas ailleurs. À la Réunion, vu
qu'on est au tropique plutôt qu'entre les tropiques, ça se regroupe sur
une grande période centrée autour du solstice. Le soleil passe à la
verticale vers le 20-25
novembre et 15-18 janvier, et s'en écarte si peu entre ces dates que
l'ambiance de verticalité reste présente. La
verticalité de la lumière solaire est quasi parfaite entre midi et midi
40 entre mi novembre et mi janvier. Cette verticalité provoque un
manque de repère par la polarisation de la lumière qui sert de bousolle
aux insectes, il ya du coup une pause pour les oiseaux qui
correspond soit à
un moment de grand calme soit à un moment d'échange de chants longue
distance, vue qu'ils marquent une pause dans leur chasse et se
consacrent à autre chose. Ce moment
charnière est de plus, dans les forêts de nuages (là où la base des
nuages touche la forêt, à partir de 1700m d'altitude) un basculement
comparable à l'aube ou au crépuscule et
l'impact d'un bruit couvrant l'ambiance à ce moment de changement y est
maximal, d'autant plus
que c'est le moment de la journée ou les turbulences, maximales aussi
exacerbent le bruit des aéronefs. À cette période les nuages gonflent à
une vitesse peu commune et on passe d'un temps ensoleillé à parfois de
la grosse pluie en l'espace d'une heure, c'est, dans les remparts
plutôt comme le "soir", un moment charnière de basculement de la
journée où les oiseaux communiquent avant de s'abriter..
- Tenir compte de l'émergence acoustique: les trajectoires devraient
éviter, pour toute prestation autre que le survol panoramique cadré
dans une plage horaire de tolérance, suivre les axes routiers et
survoler les agglomérations, en évitant soigneusement les cirques,
pitons et remparts. Un bruit de moteur par dessus le brouhaha de la
ville est à peine remarqué, ne met pas en danger les espèces
endémiques, tandis que des survols quasi inaudibles sur le litoral ou
une agglomération écrasent de plusieurs dizaines de décibels le calme
profond des forêts primaire.
Dans le cas particulier des cirques, c'est un espace fermé: survoler
cilaos-ville en restant au possible éloigné des remparts, impacte
encore les remparts et les forêts toujours plus que la ville elle même,
d'où cet écart entre non expression de gêne des habitants et l'impact
en millieu naturel....
IL IMPORTE QUE LA NUISANCE SOIT PRÉVISIBLE... cela permet, tant aux humains que la faune, de s'organiser..
Si
il apparaît statistiquement que la nuisance est de telle heure à telle
heure cela érode moins la quiétude des lieux d'être fixé sur les
horaires que quand les horaires fluctuent et que chaque éclaircie
prolongée s'associe au risque de nouveau perdre la tranquilité (bien
plus grave encore en après midi, car c'est le dernier "fusible").
C'est encore plus valable pour la faune que pour les humains, la faune
ne pense pas, ne réfléchit pas, n'use pas de moteurs ou de téléphone,
n'a pas de maison et est en
scrutation auditive permanente et synchronisés avec précision aux
cycles de la nature, les animaux sont très sensibles à ce qui se
reproduit jour
sur jour, donc aux horaires.
Si le calme revient un coup à 9h du matin, un coup à 11h
aléatoirement,
même quand c'est calme à partir de 9h on n'en profite pas jusqu'à 11h
à cause de l'absence de quiétude. Communiquer coûte beaucoup d'énergie
alors
pour risquer d'être brouillé (chez les oiseaux). Imaginez vous que
vous, humains vous craignez d'être coupé dans le téléchargement d'un
gros fichier sur internet, vous attendrez des horaires propices...
c'est pareil chez les oiseaux, et plus vital pour eux.
La faune est encore
plus sensible à ce paramètre de régularité horaire que les humains, à
la minute près. (tout comme ils sont sensibles à la notion de
territoire)