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dossier-helico
problématique hélico en "bref" (toujours trop long!)
PÉTITION association "Taille vent".




20 à 50 survols qui se succèdent entre 6-7h du matin et 10-11h surtout, avec quelques cas isolés plus tards.
Sur ces 20 à 50 survols 6 à 10 sont plus forts que le bruit urbain et entrent dans toute case même isolée phoniquement.

 Tout survol aérien a dans cette zone (Le cirque de Cilaos, regardez une carte IGN vous comprendrez pourquoi pas besoin de vous faire un dessin) un impact décuple par rapport à un survol à proximité d'un aéroport en plaine: c'est, à distance aéronef/observateur égale, 4 fois plus fort (+ 6dB voir 10), et 3 fois plus longtemps (durée de passage toujours triplé et au moins égal à 3mn). Il y a une combinaison de cisaillements (turbulences), d'effet de résonnance, et d'altitude (air 20 à 30% moins dense). La zone de survol est aussi maxi-nuisance car dans un air très proche de 100% d'humidité, à l'altitude de la limite basse de zone de condensation bases de nuages orographiques.
Un ensemble de circonstance curieuses font que c'est précisément les trajectoires de vol utilisées pour le tourisme qui font beaucoup le plus de nuisances sonores, plus que tout autre trajet (plus haut, plus bas, ou dans d'autres direction, ça fait presque toujours moins de bruit).

 Le passage de 20 à 50 hélicoptères touristiques en plus des avions et ULM qui colmatent les lambeaux de silence restants, équivaut ici, en nuisance sonore, à plus d'une centaine de survols d'avions de ligne à 4km d'un aéroport en plaine (300 approches en atterissages ou 100 décollages), tandis qu'un ULM, pourtant réputé peu bruyant, une à 2000m de distance (et 3000m d'altitude) y est encore aussi bruyant qu'un souffle feuille à 75m de distance! (Cette augmentation de bruit incroyable des ULMs, surtout pour le modèle RANS S dit "coyotte" avec moteur Rotax, est causée par l'inadéquation entre l'air raréfié et à un ensemble hélice-moteur-échappement optimisé en basse altitude, mais pas cette altitude là
)


Au quotidien: On a habituellement 20 à 50 passages d'aéronefs à la suite, entre 7h00 (6h00 en été) et 11h du matin, surtout des hélicoptères mais aussi des ULM, et n'importe où n'importe quand n'importe comment qui combinent:

- Des manoeuvres bruyantes plusieurs fois en une matinée: le seul bruit même qui reste présent dans l'intimité chez soi  il n'y a pas de bruit de moteur même urbain qui soit aussi intense à par des marteaux piqueurs ou des hordes de motards qui restent eux occasionnels et localisés: c'est une nuisance sonore majeure qui, ne venant pas de "l'aviation" qui a des dérogations spéciales, serait largement interdite pour son équivalent en "bruit de voisinage" (par rapport à la répétition et intensité de la nuisance sonore) ou pour une usine (par rapport à l'émergence acoustique dans un paysage).
Il y a un lien à coter entre la négligence par rapport au bruit des animaux (les chiens surtout) et de la musique, et ces nuisances sonores aériennes: puisqu'il est à ce point permis d'envahir ainsi l'espace de bruit par une industrie touristique, pourquoi les particuliers se gêneraient? Mais le bruit aérien lui, concerne non pas seulement le voisinage en zone urbaine, mais TOUT l'espace alentour qui pourrait encore permettre de sortir et trouver le calme.

- La continuité: plusieurs dizaines de passages "à la suite": si on va dans la nature, ce n'est pas que quelques passages bruyants, mais un fond sonore quasi continu occupant 3 à 5 heures de temps, qui occupe ainsi la majeure partie de la matinée et y condamne le plaisir de randonner ou de jardiner: le calme ne dure jamais le temps de s'apaiser. Ce bruit continu encourage la dispersion d'autres nuisances sonores: les gens ne prennent plus de précaution et font du "bruit par dessus le bruit, augmentant ainsi encore le niveau de bruit local:
Ce cumul de nuisances sonores modifient les habitudes des gens dans le sens d'une augmentation du bruit ambiant, change carrément la société, et transforment carrément l'ambiance de Cilaos devenue une zone urbaine bruyante à l'encontre de sa vocation de station de montagne et de Bien être "capitale de la randonnée de l'océan indien", qui était aussi un centre de cure, une ville thermale, et un lieu de retraite.

- La non quiétude: il n'y a pas véritablement d'horaire, on ne sait pas si ça va encore reccomencer ou non, on ne peut même pas compter sur des moments de calme qui se présentent parfois.


- Globalement, une concentration de prestations de survols touristiques dans un lieu des plus vulnérables, aggravé depuis fin 2013 avec les prestations courtes à bas prix: en plus de seulement passer à l'occasion d'un survol global de toute l'île, on ajoute les baptèmes de l'air: on répète des petits vols entre st-Pierre et Cilaos, ce qui multiplie les mouvements dans un résonnateur unique au monde, parfait et contenant des tas de gens: un cercle presque parfait de remparts focalisant le son sur une ville!

 Il est urgent de penser autrement et de considérer particulièrement l'impact de ces "prestations découvertes" de moins de 1h perpétrées à proximité de zones sensibles et habitées. Ces vols touristiques de moins de 1h multiplient les mouvements en zone habitée, et dans le cas de Cilaos c'est comme une proximité immédiate d'aérodrome. Les prestations courtes, à entrée d'argent équivalente font encore plus de nuisances et sont un des facteurs principaux de l'augmentation des nuisances depuis 2013.

 Il est demandé à toute personne concernée de considérer l'aggravation de la nuisance si l'on continue ainsi sans tenter, au moins de réorganiser le survol de l'île pour regrouper les nuisances des vols à bas prix là où ça gêne moins, et cadrer les vols concernant la visite entière de l'île comprenant les cirques dans une stratégie combinant le compactage temporel et la prévisibilité des passages.