La RÉUNION VU DU CIEL




"QUEL EST LE PROBLÈME"?


LE PROBLÈME: LE BRUIT qui contraste avec le calme des lieux, (source principale: des pales et hélices, que ça soit électrique n'y changera rien!!!).

les spectrogrammes RÉVÈLENT que la pollution sonore du tourisme aérien est MAJEURE (tout simplement c'est la pollution sonore numéro 1 TOUTE LA MATINÉE...)


Argument lapidaire type

Relativiser!
La nuit aéronautique, sous les tropiques, commence 15 mns après le coucher du soleil.
Ce qui veut dire qu’à +/_ 18 heures, c’en est fini des aéronefs dans notre ciel.
Alors que pour le demi-million de véhicules terrestres à moteur, c’est l’heure où on les entend le plus, et ça dure encore plusieurs heures après. Parfois toute la nuit dans certaines zones et en particulier le week-end.
Alors en comparaison, le bruit des quelques ULM et helicos, si vous saviez ce que la plupart des Reunionnais s’en tapent…!


Argument lapidaire de réponse.
Oui, on va lancer un nouveau concept à La Réunion "paradis de la randonnée": La randonnée nocturne pour apprécier les paysages!!!

le demi-million de véhicules terrestres à moteur NE VOLE PAS et se concentre sur des zones urbanisées ici marquées en violet et bleu.

Évidement, le bruit urbain impact un maximum de gens CHEZ EUX d'où les 147 milliards d'euros/an de coût sanitaire du bruit.

Mais ce n'est pas CHEZ EUX que les "gens" sont le plus sensibles au bruit: les gens ont une maison, ils peuvent s'y retirer, le niveau de bruit ambiant est plus fort car on est en zone urbaine, le contraste bruit aérien silence est moindre. Dans les zones urbaines on ne remarquera pas, on ne détectera même pas un ULM qui vole à 1000m au dessus... sauf que dans les zones urbaines, il y a des terrasses, des jardins, des "poches de silences" qui sont des zones de vie importantes.
À Cilaos comme à New-York (oui!!!  vous avez bien lu New-York où on se plaint des hélicoptères de tourisme dans les espaces de calme relatif que comporte cette ville bruyante), Le bruit venant du ciel est d'autant plus une gêne en ces lieux "poches de silence" que ce sont les tous derniers refuges qui sautent avec cette agression sonore ultime: Et dans les lieux "loin désordre la ville" qui sont les parcs, les espaces naturels, les forêts, zones rurales, et à l'extrême des zones de montagnes retirées coincées entre des remparts on s'attend, "loin désordre la ville" à retrouver "ces lieux qui évoquent la vie protégée loin du bruit et la fureur du monde moderne" (c'est une citation d'un politique en visite à Cilaos):

LES CIRQUES et les ESPACES NATURELS SENSIBLES étant la cible principales des survols touristiques n'offrent plus le "Ressenti de quiétude dans les cirques pitons et rempart" (charte Parc National ! ). Ce ne sont plus des espaces de quiétude car ils concentrent le désordre en l'air. Enfin, l'impact d'un passage d'aéronef est décuple en durée (plusieurs minutes, non pas 10 à 20 secondes).

Pour profiter de la tranquillité de ces lieux qui existe encore longtemps en réalité, il faut alors
- Attendre que ça passe en faisant autre chose, ailleurs ou enfermé si on n'aime pas entendre des bruits de moteur
- Partir quand la météo devient gênante et que les survols ne sont plus intensifs, quand il ne reste pas beaucoup de temps avant les nuages, ou la pluie
- profiter du mauvais temps, de la pluie, et de la nuit pour connaître le calme dans la nature.

En examinant les carte on remarque les zones qu'il ne faudrait surtout pas impacter: les cirques, pitons et remparts, mais aussi d'autres zones de tranquillité: les lagons, le littoral.

À New-york on se plaint du trafic des hélicoptères touristiques (1 toutes les 2 minutes). En effet, il existe des zones de calme relatif à New-york qui seraient bienvenue pour sortir du bruit urbain, envahi par le bruit des hélicos. CILAOS est espace de montagne fermée avec un bruit ambiant naturel où on entend le vol d'une abeille à 10m quand il n'y a pas d'aéronefs.



La CARTE des ENS est un doccument admistratif qui montre les espaces forestiers concernés par un programme de mise en valeur des "Espaces Naturels Sensibles" et est calquée sur les forêts
Dans ces forêts, le moindre bruit venant de loin, c'est les aéronefs. À part quelques pans de forêts dont la pente verse sur un axe routier, la SEULE pollution sonore quotidienne est cumulative est bien seulement les aéronefs.
En ces lieux, la pollution sonore des aéronefs correspond à une durée d'indisponibilité des lieux. Le problème n'est pas l'intensité du bruit mais la durée de retrait du calme des lieux, qu'il soit faible ou fort, le bruit écrase de toute façon le silence qui garanti la portée au loin des chants d'oiseaux, donc leur communication, et le ressenti de tranquilité des lieux: qu'un ULM passe à 3km de là, et on n'entend que ça.

Il est de constat commun que ces zones forestières sont caractérisées par le grand CALME de ces forêts, et ce n'est pas par hasard que la mascotte choisie pour le petit oiseau soit un chakouat, par ce qu'on ne le rencontre QUE dans les forêts calmes et sa présence signifie "Espace naturel sensible".

VOICI pourquoi les zones les plus impactées sont précisément les Espaces naturels sensibles.
Voyez les zones non-rouge que Le Parc National NE PROTÈGE PAS, ni des aéronefs habités, ni des drones (et hors Parc National, c'est pareil!)


Tout ce qui  n'est pas rouge est exposé au caprices des prestataires aériens, et même des particuliers (et des drones)
Tout ce qui est beau attire ce qui vole comme un étron chaud fumant attire les mouches!

Et ce qui est beau est précisément le paysage du Parc National: les 3 cirques et le volcan.
On a aussi une forte pression de loisirs et tourisme aérien dans le sud de l'île, le lagon de St-Pierre, Piton Monvert, Manapany (avec présence d'autogires) et un harcèlement sonore associé à la pratique du parachutisme de loisir à l'Étang salé (avion pilatus et hélico): tout ce qui n'est pas ROUGE est potentiellement concerné par des survols intensif SANS AUCUNE NOTION DE LIMITATION HORAIRE TOUTE LA JOURNÉE SI LA MÉTÉO LE PERMET "La nuit aéronautique, sous les tropiques, commence 15 mns après le coucher du soleil.
Ce qui veut dire qu’à +/_ 18 heures, c’en est fini des aéronefs dans notre ciel."


De plus, ce qui est rouge n'est pas même pas à l'abri des nuisances sonores qui ne s'arrêtent pas à la limite, dans le cas de Cilaos, on n'a pas plus de tranquilité acoustique sur le flan du Grand Bénare qu'ailleurs, car le son s'y propage tout aussi bien que dans le reste du cirque, les aéronefs n'ont pas besoin d'etre "là" pour impacter la zone, de loin ils peuvent "arroser" les lieux d'un vacarme suffisant.

Cette nouvelle réglementation a pourtant été actée APRÈS le signal d'alarme des collectifs et associations, une preuve ultime d'absence de volonté politique de régler le problème. Sans notion de plage horaire (problématique évoquée depuis 2015) et conçu pour ne pas changer les couloirs aériens qui se sont investis les lieux, on a la mesure de l'entente des politiques pour préserver le tourisme aérien. Absolument rien de changé donc question ambiance sonore et maintient d'une possibilité de pression touristique par les drones (de loisir, populaires, produit de consommation courante, appareil photo souvenir nouvelle mode, même pas plus cher, 3% des touristes en ont déjà un).

Note: la carte pour les aéronefs habité (les autres et non les drones), est identique à celle ci sauf les mini-pastilles.
On voit que les espaces naturels sensibles sont exposés aux drones (plusieurs dizaines par jour dans chaque zone touristique tentantes)

Exemple de zone d'attrait des drones: Les touristes veulent voir de près un rempart et une cascades innacessibles, si proche en ligne directe de points de départs possible (route forestière, belédère) que même le dji-mavic mini peut y aller, même pas 500m à pacourir en trouvant le bon sport, la plus faible radiocaommande wi-fi donne accès à ces zones)

Partant du belvédère de la Roche Merveilleuse ou de "La découverte", les drones afflient plusieurs fois par jour jour après jour, parfois même par temps couvert sous le plafond nuageux, et ont mis en fuite des colonies d'hirondelle pays et le papangue (systématiquement plusieurs par jour depuis les drones assistés de DJI). Les drones ne sont pas gênant que par le bruit, mais par leur présence à proximité directe, près des arbres, des essaims d'abeilles, et des pics montagneux qui sont stratégiques pour les hirondelles, les papangues. Le chakouat caché sous les arbres est également très territorial et semble affecté (comportement d'alerte de ces oiseaux)

LE CHAKOUAT est un exemple d'oiseau insectivore qui DÉPEND du calme PAR BEAU TEMPS.

Il a BESOIN de s'entendre chanter par beau temps par ce que quand il fait beau, les mouches volent et qu'alors, ces oiseaux ont besoin de communiquer de loin
- pour ne pas perdre contact avec leur petits
- pour se répartir leur territoire de chasse
Dans les zones où cet oiseau habite, le beau temps quand volent les mouches se réduit précisément aux horaires envahis de bruit d'aéronefs motorisé, il est surtout présent dans les forêts où les premiers nuages s'accrochent aux remparts. Quand le vacarme aérien s'arrête, il ne fait plus soleil, c'est le brouillard, sa bouffe ne vole plus, il n'a plus rien à becqueter.

Cet oiseau est donc plus sensibles que d'autres à la perturbation du calme par beau temps. le tec tec ou les culs blancs ou oiseaux verts peuvent encore se nourrir quand il ne fait pas beau.
C'est pour ce genre de raison que le chakouat est associé aux espaces naturels sensibles.


Comme par hasard sa population chute à la date où le tourisme aérien s'est étalé dans la durée (les prestations courtes et l'invasion des espaces de calme en fin de matinée et après midi si le temps le permet).
Évolution du ressenti du tourisme aérien.

Le chakouat est un oiseau particulièrement discret dont les poussins s'éloignent du nid alors qu'ils doivent être encore gavés. Il est évident qu'un bruit installé longtemps limite la surface de prospection des parents selon la distance qui permet de les entendre. Bien sur,  on peut accuser les rats, les chats, les espèces invasives. On peut remarquer au moins la coïncidence: quelque chose a brutalement changé qui provoque que le chakouat a décliné d'un coup, coïncide avec le lancement des prestations courtes qui ont fait perdurer le bruit tard en matinée et étendu les zones impactées à de nouveaux secteur, avec une explosion du trafic ULM qui ont envahi le tard de la matinée et même l'après midi et quand le trafic s'est fortement intensifié, et l'arrivée des H130 machine beaucoup plus bruyante.

Non pas que le bruit est plus fort, mais qu'il est plus étalé dans le temps, et que depuis 2016  disparaissent les moments de calmes disponibles  par beau temps, quand volent les mouches (cet oiseau est insectivore). Dans les forêts de nuages où habite cet oiseau, la chasse se termine souvent avant même la fin de la matinée: après on a le brouillard, la "farine", les insectes volants sont collés au sol, ils trouvent moins de nourriture.

2017 est la date où les drones sont devenus fréquents, la série des DJI Mavic les rendant accessibles au public, fréquence 1 par mois. En 2021-2023 on en a facilement 3 par jour, c'est à peu près 100 fois plus.
Dans ces conditions, dérangés systématiquement plusieurs fois par jour, certains éléments de la faune (le PAPANGUE en particulier) ne disposent plus des lieux en paix, le problème d'engins intrusifs venant tout près de "chez vous" venant encore en plus de la présence d'une pollution sonore globale installée quasiment tout le temps qu'il fait beau (Le papangue est aussi un oiseau pour qui le calme par beau temps est crucial, et même pas que pour seulement de la pollution sonore mais simplement la présence directe des aéronefs "chez lui": quand il fait beau, il vole pour prospecter sa nourriture en exploitant l'air chauffé au soleil, son territoire est "plafonné" à 2000m d'altitude par les routes aériennes des aéronefs habités, et en plus, il est dérangé par les drones plus bas.

2022 2023 on a tendance à récupérer une partie de calme par beau temps, avec les "efforts" de limiter quand même le tourisme aérien "à la matinée seulement avec arrêts des survols touristiques à midi".
Les compagnies d'ULM ont aussi fait des efforts pour se cantonner à la matinée, de ce fait, il semble que le chakouat décline moins, malgré une année catastrophique en sécheresse.
Ces efforts sont un moindre mal, il y a eu aussi moins de demande, crises sociale des retraites et engouement pour les casseroles, mais on ne peut pas encore accepter le sacrifice potentiel, à nouveau des que les tourismes reviennent, de la TOTALITÉ de la matinée pour se contenter de seulement l'après midi. 6H de privation de la quiétude des lieux est moins grave que 12H mais ça reste trop.
Il était donc demandé que le tourisme aérien soit limité à 7H à 10H, la dernière heure n'étant que pour les trajectoires de retour au terrain (départs de 7H à 9H)
7H à 10H de potentiel dérangement intensif est déjà beaucoup toléré: cela nous prive des vrais randonnées et de séjours de longue durée au calme, car il faut gérer 3 heures de tapage aérien par jour, tout de même "dans le bon de la matinée", ça casse l'ambiance d'un moment magique.
Que ce soit de 6H à 12H n'est pas acceptable, cela ne permet même plus d'organiser des activités fiables en extérieur.