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Précision importante concernant les survols touristiques
Ce n'est pas un hélicoptère de ravitaillement ou de tourisme de temps
en temps, mais des heures durant une répétition de passages de l'ordre
de 10 à 15 survols de tourisme (de loisir) par heure d'un ULM,
hélicoptère ou avion, quasi systématiquement TOUTE LA MATINÉE...
Le problème des nuisances sonores est surtout aggravé par
- l'émergence acoustique (la nuisance n'est pas si forte dans l'absolu, mais survient dans des lieux où le calme est très profond sinon).
- LA DURÉE D'OCCUPATION
le temps occupé a largement débordé de la plage horaire 7h à 9h
qui représente déjà 2h "à attendre que ça passe", en dehors de
cette plage horaire, c'est plus gênant (avant 7h bruit par dessus du
calme, après 9h, bruit plus fort à cause des turbulences): la matinée y
passe.
Dans une journée, la période "rouge"
est infréquentable: 5 à 10 survols à l'heure, il ne se passe pas 10mn
sans être dérangé plusieures minutes durant par un bruit de moteur
cassant toute ambiance calme..
0===1====2====3====4====5====6====7====8====9===10===11===12===13===14===15===16===17===18===19===20===21===22===22===24h
- La fragilité des cirques avec la multiplication apparente de la source sonore
(étalement spectrale et délocalisation: un hélicoptère dans le cirque
de Cilaos devient comme 4 hélicoptères qui volent en tout sens)
- le concept même de trajectoire panoramique
a pour conséquence de généraliser le bruit de partout: de là où on voit
le plus de paysage, on "arrose" plus de paysage, comme le ferait un
avion-relais radio... un bruit envahissant s'installe de partout et non
pas seulement localement.
- l'émergence
du bruit par dessus des lieux calmes (en forêt primaire, même un petit
ULM couvre déjà les chants d'oiseaux qui en absence de perturbation
s'entendent à près de 500m de distance!!!. Dans le calme profond de ces
forêt, tout bruit de moulin devient prédominant)
Même un peu de bruit fait toujours du bruit par dessus les endroits
calmes, naturels (et
de surcroît fréquentés par des randonneurs qui espéraient peut être
faire une expérience digne d'un parc national). Même un bruit
d'intensité faible couvre déjà les chants d'oiseaux lointains, même
avec un aéronef volant à 3000m d'altitude et à 5km de distance de là:
le simple
sifflement dans les ailes d'un UM pourtant carrément en VOL
PLANÉ, passant 300m au dessus,
couvre encore le chant des merles à 500m de distance, ainsi que les
drones qui, si ils deviennent fréquents, commencent à porter un peu
plus atteinte à la quiétude des lieux..
- LA DURÉE D'OCCUPATION... (évalué ici)
un bruit conséquent n'est pas si gênant si il reste occasionnel, non
répété, cantonné à une plage horaire compact ne tombant pas en plein
millieu de journée (respect de la tranche horaire 7-9h ), mais que cela
dure et se répète et une part importante de la journée est FOUTUE si on
a besoin de calme: la sensibilité extrême des forêts primaire fait que
chaque passage, même et surtout d'ULM représente au moins 3mn de perte
de contact avec le paysages acoustique des lieux. De plus, un paysage
acoustique rendu par intermitence n'est pas exploitable (il faut du
temps de calme et l'assurance de ne pas être dérangé de nouveau à
répétition pour se ressentir en paix, et de la quiétude pour que les
dialogues entre oiseaux se restructurent).
Les batraciens et chauves souris ont besoin que les vibrations soient
rares, et associées à la météo, ne soient due qu'à des bruit d'orages
ou d'éboulement... Les hélicoptères de type H130 et EC 130 B4 (plus
forte émission de 22Hz environ), mais aussi les bipales (qui font des
infrasons à 15Hz environ) sont pires sur ce point, ils ébranlent
tout et font voler de jour les chauves souris de la chapelle ou
déclenchent intempestivement des concerts de crapauds qui du coup ont
des comportement fatiguants, hors contexte, qui les fragilise.
Étalement temporel et spectral.
Le tourisme aérien est gênant à l'extrême dans les cirques, car
la présence des remparts multiplie les sources sonores apparentes et
étale les fréquences (1 hélicoptère qui traverse est accompagné de
plusieurs mirages acoustiques semblant se diriger dans d'autres
directions, ce qui provoque une multiplication des fréquences par effet
doopler et "brouille plus de canaux"). Cet aspect local rend toute
trajectoire de survol plus gênante une fois dans l'enceinte d'un cirque
et à Cilaos ce phénomnène se produit à l'extrême (forme circulaire): le
bruit porte plus loin de part et d'autre de la trajectoire, dure plus
longtemps, mais aussi se disperse (provient de toute les directions, et
avec des fréquences plus variées)
Dans les cirques, plus on vole haut, et plus la nuisance sonore est généralisée, localement l'intensité sonore est réduite, mais globalement elle devient présente PARTOUT DANS LE CIRQUE.
La nuisance sonore la pire est bien entendu les trajectoires
panoramiques: comme si on a la volonté de rayonner massivement des
ondes en plaçant des relais radio sur des points élevé, d'où on voit
tout on distribue du bruit sur tout ce que l'on voit, au maximum sur
les trajectoires choisies pour "voir la vue". Les ondes sonores de
grande longueur d'onde, les vibrations sont de plus douée de capacité à
se drifacter: c'est ainsi qu'on ressent les vibrations des hélicoptères
avant même qu'ils entrent dans le cirque de CILAOS, avant qu'on puisse
les voir (par diffraction sur les bords des remparts ou les crêtes).
Dans les cirques, un passage a un impact décuple par rapport à un
passage en plaine: 4 fois plus fort 3 fois plus longtemps, sans compter
l'émergence (les plateaux des cirques, tel que Kelval, Le Petit
Matarum, le Tap Cal, La plaine des fraises... non exposés au
vent, au bruit de la mer ou de la ville, ont un niveau de bruit naturel
bien plus bas)
De ce fait, la nuisance aérienne provoquée par le tourisme aérien est
beaucoup plus massive dans les écarts, beaucoup plus globale que des
opération de ravitaillement ou des travaux près des reliefs ou en basse
altitude.
Dans les plateaux du Matarum où le calme sans la nuisance est le plus
profond, on entend qu'à peine les hélicoptères qui volent bas (qui se
posent à Cilaos), mais les hélicoptères de tourisme et les ULM qui
traversent Cilaos à haute altitude sont une nuisance majeure: il
faudrait, pour épargner les zones les plus sensibles de Cilaos, ne
jamais dépasser 1200m d'altitude lors d'un accès par hélico au cirque.
Le bruit aérien est paradoxalement moins gênant si on survole en
priorité les zones les plus urbanisées: le litoral, le tampon, en
suivant
les axes de circulation routière sont moins sensibles que les plaines,
les cirques, ou le volcan où à part un "noyau" urbain, le reste est de
la nature où un chant de merle porte parfois à 500m: Si on prend ses
disposition pour que
le bruit ne soit jamais très intense et qu'on vole au dessus des zones
les plus peuplées en suivant les routes, et pas trop en altitude,
l'émergence est en effet
atténuée par
le bruit de moteurs ambiant: dans ces zones, on ne perçoit même pas les
ULM, on distingue à peine les hélicoptères et les avions du bruit
ambiant, mis à part les EC130 B4 ou modèles équivalent à cause des
vibrations plus fortes de ces nouveaux modèles des lors qu'ils sortent
d'un vol "en plateau" (quand ils descendent et virent).
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